europa91

Cow-t 13 – Quinta settimana – M2

Prompt: Tris/forza quattro

Numero Parole: 994

Fandom: Bungo Stray Dogs

"Qu’est-ce qui se passe ?"

Arthur Rimbaud revenait d’une autre mission secrète. Rien de trop compliqué, une opération simple qui l’avait cependant tenu loin de chez lui pendant trois jours. Une main passa sur son visage et regarda d’abord le visage souriant de son compagnon. Paul avait toujours eu du mal à comprendre les sentiments humains, ils y travaillaient depuis des années, mais ce n’était pas une excuse pour son comportement irresponsable. Il baissa la tête pour rencontrer celle de son fils. Ces deux-là avaient la même expression de surprise mais de satisfaction. Rimbaud est sorti, il a tué pour moins que ça.

"Nous jouons à Puissance" murmura Charles voyant que le parent blond ne semblait pas disposé à répondre.

"Je connais le jeu mais je ne comprends pas pourquoi vous avez dû réduire tout le séjour"

Verlaine sourit.

"C’est une version améliorée. Arthur connaît les règles du jeu, n’est-ce pas ?"

"Je te l’ai appris moi-même" n’était pas nécessaire, mais il tenait à le préciser.

"Voici une version inventée par Charlie et moi" le pire était que l’être artificiel était sérieux en prononçant ces mots qui ne promettaient rien de bon.

"Explique-moi les règles" Arthur Rimbaud se vit contraint de déclarer sa reddition tandis que son compagnon et son fils échangeaient des regards d’entente. Elle s’assit sur le canapé à côté de Charlie, aidant l’enfant à ranger les différents pions colorés. Il allait saisir le support quand Paul l’a arrêté,

"Non non. Je te l’ai dit, c’est une version améliorée." Arthur l’a regardé de travers.

"Papa l’a cassé après le premier match donc nous avons dû trouver une solution alternative" se sentit dans l’obligation d’expliquer Charles

"Comment ?" mais toute autre question a été interrompue par le blond,

"Regarder" a commencé par utiliser sa capacité pour rappeler les pions sur la table devant eux.

"Quelle couleur préférez-vous ?" demanda-t-il au compagnon

"Rouge"

"Oh juste a toujours été votre couleur préférée"Rimbaud ne pouvait pas éviter de rougir devant ces mots. Cela arrivait rarement, mais de temps en temps Verlaine, dans sa sincérité, lui donnait des paroles comme celles qui, inexplicablement, contribuaient à accélérer les battements de son cœur.

"J’aime le rouge", Charlie.

"Tu es vraiment le fils de ton père", ça n’aurait servi à rien. Verlaine avait arbitrairement décidé d’élever cet enfant comme un fils et le traiterait comme tel. Quelques années s’étaient écoulées depuis que la mission d’infiltration au Japon s’était révélée être une occasion de changer de vie et de rompre avec le passé. Devant la perspective de faire de cet enfant une arme comme l’avait été Verlaine, le blond s’était rebellé. Arthur, après une hésitation initiale, ne pouvait que le suivre dans cette nouvelle aventure. Devenir une famille à part entière n’avait pas été difficile. Paul avait beaucoup mûri et était tombé dans son rôle de père modèle avec beaucoup trop d’enthousiasme, Charles était peut-être vraiment le seul au monde à partager la douleur de l’existence du blond, à comprendre ses pensées les plus intimes. Rimbaud avait été jaloux de ce lien, mais à ce moment-là, quand il les voyait jouer et s’amuser ensemble, toute crainte cessait d’être remplacée par un autre sentiment qu’il n’aurait jamais pensé pouvoir ressentir à nouveau.

Il avait perdu beaucoup, mais il avait accompli plus qu’il n’avait pu l’imaginer. Voir son compagnon et son fils jouer ensemble lui avait fait redécouvrir la chaleur d’une famille. Une émotion qu’il avait oubliée. Rentrer chez lui après une mission avait une tout autre signification si quelqu’un l’attendait.

"À quoi penses-tu ?" demanda Paul, remarquant qu’il s’était perdu dans ses pensées.

"Nous sommes devenus une famille" était une affirmation banale, mais Verlaine a quand même compris le sens caché dans ces quatre mots.

"Je te rappelle que c’était mon idée. Le mérite de tout cela est seulement de moi" Charles a choisi ce moment pour activer sa Capacité, un contrôle de gravité semblable à celui de la Bête, pour déplacer ses pions dans l’air, pour atteindre ceux du parent.

"Alors jouez de cette façon" Rimbaud a finalement inclus la version mise à jour du jeu,

"Papa Paul a déjà cassé le scarabée, on a accidentellement brûlé l’argent du Monopoly."

"Tais-toi", le blond le trempa en lui couvrant la bouche d’une main. La veine sur la tempe de Rimbaud grossit,

"Qu’avez-vous fait ces jours-ci ?"

"Rien" essaya Verlaine en essayant de retenir son partenaire. Rimbaud avait fait pour se lever et se diriger vers ce qu’ils avaient rebaptisé "Salle de jeux" de Charles.

"Ne pas ouvrir", mais ça ne servait à rien. À ce moment-là, Verlaine se trouva obligé d’annuler sa Capacité, faisant encore tomber les pions.

"J’ai gagné" Charlie semblait être le seul heureux.

"Paul" a commencé Rimbaud en activant Illuminations.

"Je t’aime ?"

"Ça ne marche pas. Rappelle-moi de ne plus te laisser seul avec le bébé."

Leur maison était un champ de bataille mais Arthur préférait celle du passé. Une maison pleine de rires était meilleure qu’une maison silencieuse. Il ne l’aurait jamais avoué, mais il n’aurait jamais échangé cette vie contre rien au monde.

"Chez les pères Arthur, nous jouons un match ensemble" la colère a cessé comme elle avait commencé et l’ancien espion s’est assis à nouveau à côté de son fils et de son partenaire.

"Si on joue ensemble, on peut battre papa Paul"

"ouiii"

Le défi était lancé.