europa91

Cow-t 12 – Quinta settimana – M2

Prompt: “E alla fine, niente lieto fine”

Fandom: Bungou Stray Dogs – Beast AU

Rating: SAFE (angst)

Numero Parole: 1713

Note: Sentimenti di Chuuya Beast dopo la morte di Dazai

Peut-être qu’avec le recul, c’était aussi sa faute. Nakahara Chuuya, bras droit du Boss Dazai Osamu fixait sans vraiment voir le corps sans vie de son supérieur et ne pouvait s’empêcher de s’interroger sur la raison qui avait poussé cet idiot à faire un tel choix. De son point de vue, Dazai avait tout. Il était devenu le plus jeune dirigeant de l’histoire de Port Mafia, puis Boss, obtenant la couronne de Mori. Sous son commandement, l’organisation avait prospéré, leurs ennemis s’étaient réduits. Alors pourquoi regardait-il le corps sans vie de ce garçon qui s’était amusé à prendre la vie de la vie un enfer pendant quatre années.

La réalité, c’est que même s’il pouvait s’interroger, Chuuya savait qu’il ne comprendrait jamais la raison cachée derrière ce dernier geste insensé de Dazai. Cet idiot avait toujours quelque chose en tête, que ce soit des plans, des stratégies, ou juste quelques farces de ses parents pour s’amuser à lui faire péter les plombs. Il n’a pas parlé de la mort ou essayé de se suicider depuis des années, et maintenant, tout à coup, ça.

Il s’était rendu sur place après avoir reçu un appel du garçon tigre, le nouveau protégé de Dazai. Il était avec un autre chien de l’agence, mais Chuuya avait préféré ne pas connaître d’autres détails, ou il savait qu’il perdrait aussi le peu de santé mentale qu’il lui restait. Il n’avait jamais vu ce morveux dans un tel état, il ressemblait pour la première fois au gamin qu’il était, pas au Shinigami impitoyable qui avait jeté plus d’une organisation dans le chaos.

"Est-ce que quelqu’un veut m’expliquer ce qui s’est passé?" avait commencé après avoir regardé un par un les visages des présents.

"Dazai-san, c’est-à-dire le Boss s’est jeté du toit" la voix du garçon tigre était secouée par les sanglots. Chuuya dut faire appel à tout son sang-froid pour ne pas le frapper. Même s’il savait que cela ne résoudrait rien.

Le corps de Dazai était encore à quelques mètres d’eux, on aurait dit qu’il dormait. Il se souvint que cet idiot se comparait à Blanche-Neige. Mais c’était un conte de fées, la réalité était que ce connard avait réussi à se tuer, laissant derrière lui une série de questions qui resteraient sans réponse.

"Dazai-san avait ceci dans ses mains, nous l’avons trouvé à côté du corps", cette fois, c’était le chiot noir de l’agence qui parlait. Chuuya avait pris dans ses mains l’objet qu’il lui avait donné. C’était une photographie. Un cliché montrant l’idiot assis dans un bar avec deux autres hommes.

"Qu’est-ce que ça veut dire?" les deux garçons étaient restés silencieux. L’inspecteur a été le premier à parler;

"L’homme aux cheveux roux s’appelle Oda Sakunosuke. est mon supérieur, c’est grâce à lui si je suis devenu un détective" Chuuya a tordu le nez;

"Tu es le petit frère de Gin, n’est-ce pas ? Celui qui espérait la ramener à la maison" Akutagawa acquiesca. Bien que Nakahara Chuuya ne lui parvienne que par derrière, il savait lui faire peur. De ce point de vue, il ressemblait à Dazai.

"Puis" poursuivit le dirigeant avant de faire une courte pause, s’éclaircissant la voix et se massant les tempes;

"Dazai connaissait-il cet inspecteur ? Avait-il des soucis avec l’agence dont je dois être informé ?"

"Nakahara-san" commença le blanc "voilà, Oda-san ne connaissait pas du tout Dazai"

"Qu’est-ce que ça veut dire ? Et ces photos ?" Les deux garçons sont restés silencieux.

Chuuya fit quelques pas en avant jusqu’à arriver près du corps de cet être qu’il avait le plus détesté.

"Parce que même mort, tu continues à me causer des problèmes, hein ? Bon sang."

***

Il avait donc commencé ses recherches. Tout d’abord, Chuuya était retourné à Port Mafia et avait saccagé le bureau du Boss. Il avait besoin de preuves de tout ce qui pourrait expliquer les événements de ces dernières heures, si ce n’est des semaines.

Il n’avait trouvé que des notes et des phrases dénuées de sens. Un seul nom continuait à apparaître, encore et encore, comme un code, un mot secret: Odasaku.

Il n’a pas mis longtemps à comprendre que ce n’était qu’un surnom idiot que Dazai avait donné à cet inspecteur. Mais il ne comprenait pas l’obsession que son ancien partenaire avait développée à l’égard de cet homme. Pourquoi Oda Sakunosuke? Qu’avait-il de spécial? Et quel était le rapport avec la mort de Dazai? Telles étaient les questions auxquelles il cherchait désespérément une réponse.

Chuuya avait décidé de rencontrer Oda. Bien que quiconque le lui déconseillait. Les deux jeunes avaient préparé la rencontre. Chuuya s’était retrouvé investi du rôle et de la responsabilité de Boss tandis qu’Oda restait un simple détective avec l’insolite passion de l’écriture. Ils étaient deux personnes complètement différentes touchées cependant en quelque sorte par Dazai. C’était comme si l’ombre qu’il vous avait laissée ne voulait pas les abandonner.

Oda ne connaissait pas Dazai. Ils n’avaient parlé que de ça, et l’inspecteur l’avait repoussé.

"Je savais qu’il avait un plan. Que j’étais un pion sur un échiquier. Il parlait d’Akutagawa comme d’un objet et il n’arrêtait pas de m’appeler par ce stupide surnom" Chuuya avait égrené ses yeux;

"Odasaku" l’homme hocha la tête.

"Dazai avait toujours un plan, c’est certain, mais je n’ai pas encore réussi à comprendre la folie cachée dans son geste" Oda avait hoché la tête;

"Parfois, il n’y a pas de raison."

"Il ne peut pas avoir été le fruit du moment. TU ne connaissais pas Dazai, ne laissait rien au hasard" l’inspecteur acquit;

"Oui, tu as raison, je ne le connaissais pas, mais c’était comme s’il me connaissait. Je ne peux pas l’expliquer" mais Chuuya avait quand même saisi le sens de ces mots.

Cette rencontre n’avait pas été complètement infructueuse, mais Chuuya se sentait encore trop proche du point de départ. Il ne comprenait même pas pourquoi il y tenait tant. Peut-être, il voulait simplement comprendre. Il fut un temps où il lui suffisait d’un regard pour lire dans les émotions de Dazai, comprendre ses plans, la logique qui les poussait. Puis tout avait changé. L’idiot était devenu son supérieur et leur relation avait changé. Chuuya était resté à ses côtés comme un chien fidèle. Il devait le protéger mais il désirait aussi le tuer. Dans ce cas aussi, Dazai avait su résoudre seul le problème.

Chuuya était maintenant avec une organisation à diriger et savait qu’il ne pouvait pas. Il n’avait pas été capable de protéger des enfants, encore moins toute la Port Mafia. Il se sentait juste fatigué, et tellement en colère.

Il a frappé le mur en révélant un compartiment secret qu’il n’avait jamais vu avant. Il contenait un journal et une autre photographie jaunie depuis le temps. Il reconnut immédiatement l’écriture, Dazai.

"Félicitations, Chuuya, si tu lis ces mots, c’est parce que je suis mort. Ne t’inquiète pas, c’était prévu, tout ça faisait partie de mon plan final", le rouge a juré. Il n’a jamais autant détesté avoir raison.

"Je te raconterai tout, mais d’abord, petit conseil, assieds-toi et ouvre une bouteille de vin, tu en auras besoin" en jurant le rouge fait comme dit, avant de continuer la lecture;

"Il y a un livre dont les pages ont cette capacité de réécrire la réalité." il fut tenté de jeter l’objet contre le mur, si c’était encore une plaisanterie, ce n’était pas drôle;

"J’ai tout fait pour lui, pour Odasaku, pour le sauver..." C’était trop. Il a relu plusieurs fois ces pages en essayant de donner un sens à ces mots qui, noir sur blanc, révélaient une vérité déconcertante. Il ne pouvait pas y croire, d’autres mondes, et Dazai se sacrifiant pour le bien d’une autre personne. C’était peut-être le point le plus incroyable de tout ça.

Les mains du rouge tremblaient, sentant la colère grandir de minute en minute. Dazai les avait tous trompés du premier au dernier. Lui aussi avait toujours été un pion sur ce putain d’échiquier. C’était un putain de plan pour sauver ce mec, Oda Sakunosuke.

"Pourquoi Dazai?" même s’il avait déjà une réponse à cette question. Il ne s’est pas rendu compte qu’il pleurait, mais c’était plus de la colère que de n’importe quel autre sentiment.

"Tu aurais pu m’en parler" même s’il comprenait pourquoi l’autre avait décidé de ne pas le faire.

"Tu t’es sacrifié toi-même, tout pour sauver cet homme. Qu’il avait de si important, hein?"

"Avec Odasaku j’arrêtais de penser, c’était le baume qui avait guéri mon âme" C’était trop.

Il commença à respirer profondément, tandis que la gravité devenait de plus en plus dense et lourde; il savait ce qui allait se passer et ne s’en souciait pas.

"Porteurs de malheur. Ne me veillez pas"

Nakahara Chuuya préféra s’autodétruire.

Désormais sans Dazai, personne ne pouvait l’arrêter. Il en était pleinement conscient, et pourtant il avait fait son choix. C’était peut-être le choix le plus libre qu’il ait eu.

"Attends-moi, connard, car dès qu’on se reverra, je te frapperai."